Carnet de route
Le Neyrard par les Grandes Casses
Sortie : Le Neyrard 2 796 m du 09/08/2020
Le 09/08/2020 par Michel Masselot
Participants : Béatrice, Brigitte, Jacques et Michel
Encore une très belle, exceptionnelle promenade dans les grands espaces et les temps géologiques.
Une météo transparente, un objectif inavouable.
Les fleurs, les minéraux, les animaux, les paysages nous soutiendront jusqu’au bout.
Départ de Chantelouve, montée vers le pré de l’Aiguille par la forêt où nous observons une belle station d’Aconit.
Des fossiles avant Cabane Vieille et la remontée de la belle arrête nord des Clottous. Les paysages se dévoilent: Dévoluy, Ventoux dans la brume, tous les sommets ouest de l’Oisans, Taillefer, Grand Armet, Coiro.
On reprend notre souffle devant les Grandes Casses qui conduisent au Neyrard et chacun imagine le cheminement.
Les grands vautours fauves arrivent, silencieux, par groupe de 5 ou 6, ils remontent les ascendances des faces sud, le léger vent du nord les bloquent au niveau de la crête, ils nous accompagneront donc plusieurs heures. Les renforts arrivent, nous compterons plus d’une quinzaine d’oiseaux, les chocards s’en mêlent, plus vulgaires et criards. Les ombres se croisent et nous percutent.
Comme à la Tête des Chétives, en 2016, les grands oiseaux font certainement un circuit et passent plusieurs fois.
Dans la montée, Les calcaires laissent la place aux schistes qui s’accrochent au granit de la faille du Vallon, les coulées de lave ont tout recouvert, les Alpes tout bousculé. Le glacier a commencer à déblayer, mais il a laissé pas mal de boulot au torrent.
Des fleurs se signalent dans la rocaille, Jacques attend au cairn et encourage. Et le cairn là-bas, ne serait-ce pas le vrai sommet ?
Récompense : la pause en plein ciel. La vue porte enfin dans les vallées : Grenoble, Trièves, Lignare, et toujours plus de sommets. Un chamois joue sur les névés en face.
Et la suite ? D’abord ton genoux ! Et toi ton dos ?
Ben, on peut aller voir, le demi-tour est toujours possible. Contourner les barres à l’ouest, suivre les traces des chamois pour rejoindre la crête. Tout va bien ? Alors on continue. Un cairn : on n’est pas les premiers.
T’avance encore ? Oui, on va descendre là. T’es sûr ? Oui, c’est du velours. Effectivement le tobogan vertigineux, recouvert d’un mélange onctueux d’écailles de schiste et de terre nous conduit aux roches moutonnées du lac.
D’ailleurs, un chamois bondissant a confirmé le passage.
Récupération au lac avant la longue descente. Troupeau ovin, quelques randonneurs, une marmotte de profil sur son rocher, la source de la Cabane du Pré de la Vache, nous ramènent dans le monde d’en bas.
D+ : 1 600 m ; distance 15 km ; durée 10h (elle vaut bien ses 3 chaussures de l’agenda)





