Carnet de route

raid vanoise 24-28 mars 2025

Le 24/03/2025 par François Forest

Raid en Vanoise, 24 au 28 Mars 2025

Tout les lecteurs doivent attendre sans aucun doute notre compte rendu de nos ballades de la semaine dernière en Vanoise. Comme Christophe s’est proposé fort gentiment de rédiger cette bafouille, vous pensez bien que j’ai accepté avec grand plaisir. Merci Christophe.

Quelques mots toutefois. Perso ma forme en début de séjour fut petite mais peu importe..Les deux acolytes furent fort sympathiques et en pleine forme. Un bien bon séjour. Il faut bien reconnaitre que l’endroit est fort beau..Avec des sommets offrant de nombreuses opportunités d’itinéraires ..Si certains d’entre vous souhaitent avoir des infos du secteur, c’est avec grand plaisir que nous vous répondrons..Allez place au résumé de Christophe,

Participants : François, Hervé, Christophe

J1  (lundi 24 mars) : Refuge de La Leisse, D+ 1100m, D- 500m

Départ bien matinal pour rallier le parking du Manchet à Val d’Isère : dorénavant via une résea internet et la modique somme de 76 Euros, plus un problème !, mais pour arriver au refuge de La Leisse avant la petite perturbation prévue en début/ milieu d’après-midi. Elle sera finalement très modeste, nous assurant « seulement » la descente du col sans nom un peu au Sud de la Pointe du Grand Pré dans un parfait jour blanc. Une fois au refuge, et même un peu avant le ciel se déchire et nous nous retrouvons dans un magnifique paysage de montagne, loin de la civilisation … et du réseau.

Repos voire sieste, car les sacs de raid c’est vraiment trop lourd, et on se refait une santé grâce à une succulente tartiflette (elle vaut vraiment le détour, certains viennent même de Tigne ou Val d’Isère pour en profiter en A/R !). On regonfle aussi le moral grâce à la météo annoncée par les gardiennes à la fin du repas : finalement la semaine pourrait être fort belle…

J2  (mardi 25 mars) : Pointe de la Sana, D+ = D- ~1300m

Montée bien efficace jusqu’à la Pointe du Charbonnier – hélas François en petite/méforme nous abandonne en chemin - puis on met les skis sur le sac et on continue en crampons sur l’arète facile qui monte vers le sommet (belles pentes à main droite versant Femma). Du sommet, descente sur l’ancien glacier de la Sana sur une neige légèrement traffolée puis on bascule plein Nord au niveau du col des Barmes de l’Ours. La neige est bien meilleure et on stoppe à la côte 2750m pour remonter un peu au-dessus du col de la Sana (Hervé assure une trace « élégante »). La descente jusqu’au refuge est du pur bonheur, entre poudre légère sur les contrepentes N et transfo à point sur les croupes et dans les petites étroitures.

Retrouvailles avec François, apéro diots/pormoniers (voilà pourquoi il était lourd le sac !), et repas en autonomie. A noter la bibliothèque impressionnante dans ce refuge : tous les genres, tous les styles…

J3  (mercredi 26 mars) : Refuge de la Femma, D+ = D- ~1000m

La journée commence par une liaison vers le refuge de La Femma via le col de Pierre Blanche. On essaye de repérer l’itinéraire de la face Sud de la Grande Casse, skiée la veille nous a dit la gardienne. Ça laisse rêveur/ pensif…

Une fois au refuge et les sacs posés ( !), 3 jolies traces qui semblent descendre de la Pointe du Géfret juste en face nous hypnotisent : il faut y aller, ça a l’air trop bon ! Et nous eûmes confirmation de cette intuition : ce fut trop bon ????. Même si en toute prudence nous avons renoncé à la pente sommitale : un bon 35° sur 150m, une face parfaitement triangulaire sans aucune trace, sous le (fort) vent du Sud ayant soufflé le week-end précédent…

De retour au refuge, on se délecte d’une bonne bière (ici la pression est ok ????) avant de prendre notre 2ème repas en autonomie dans la partie hors sac très bien équipée. Nous poursuivons aussi nos discussions plus ou moins philosophiques (et vive les injections contradictoires !)

J4  (jeudi 26 mars) : Pointe de Méan Martin, D+ = D- ~1450m

En route pour la Pointe de Méan Martin, toujours sous le grand soleil. On remonte le feu glacier des Roches Blanches et on s’oriente vers un col sans nom à la côte 3171m au Sud du sommet. Christophe retrouve par hasard un couple d’amis, venu également profiter du créneau neige + soleil ( !). Ils nous accompagnerons jusqu’au sommet et à la descente. Du col, court passage à pieds pour franchir un petit ressaut puis on rechausse jusqu’au sommet. Une certaine nébulosité nous empêche de contempler le panorama coté Haute-Maurienne mais la visibilité reste excellente. Descente plein Nord par le glacier des Fours, neige de cinéma…Stop un peu en dessous de 2800m puis on décide de remonter ce vaste versant car il y a encore bien de l’espace pour inscrire de jolies courbes ! Evidemment ça va moins vite dans ce sens, mais quel bonheur de doubler la mise ???? (on s’arretera quand même environ 150m sous le sommet).

Une bière en terrasse du refuge pour se remettre, puis une nouvelle soirée bien agréable avec des jeunes (un groupe de suédois tout juste sortis de l’adolescence, et les gardiens), et des moins jeunes (les autres !)

J5  (vendredi 27 mars) : Fin, D+ ~900m, D- ~1500m

Dernier jour, grand beau toujours ????. On ne peut que chercher une nouvelle orientation plutôt Nord… Du coup, on retourne en direction de Méan Martin, en basculant cette fois-ci dans le vallon du glacier des Roches, qu’on remonte jusqu’à un col sans nom à la côte 3170m (un peu plus loin jusqu’au sommet de la Pointe des Buffettes pour Christophe)

Descente 5étoiles ++, on repeaute?) pour une petite bosse au dessus du col de Bézin puis c’est la descente finale jusqu’au refuge, puis jusqu’au Parking, atteint finalement sans trop pousser sur les bâtons.

Il est temps de savourer la Verte au Génépi qui attend sagement dans le coffre de la voiture depuis 5 jours. MAIS QUELS CINQ JOURS ! ????

Epilogue

Un bouquin initiatique sur les grands raids a skis (le Berruex/ Parmentier, paru en 1983/1984 puis réédité en 1991) titrait « la poudre aux yeux » pour le chapitre sur la Vanoise.

Ce raid a été l’occasion de vérifier sur place : MERCI François !

 

Ps : Merci aussi Christophe et Hervé.

Les photos sont de Christophe

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