Carnet de route

Lac de l'Ane et col de l'Agnelin

Le 21/09/2025 par Michel Masselot

Participants : Cécile, Françoise, Muriel, Brigitte, Roland, Antonin, François et Michel

Météo : alerte dans les médias, les modèles précis prévoient les premières gouttes vers 17h puis finalement 16h, ce sera en réalité 14h30. On ne peut se fier à rien ! Mais on prend toujours une marge et la pluie du sud arrive lentement. Alors on y va et on finira à peine humides. Beau temps jusqu’à 12h30 puis nuages lourds élevés.

Premier loupé : à 7h du matin le parking covoiturage de Montbonnot est plein, on se cherche et on perd ¼ d’heure pour se garer. (Vide grenier réputé).

Départ improbable, au-dessus du lac de Grandmaison, pas de marque, juste une petite sente ascendante dans l’herbe rase.
On contourne un contrefort, et on remonte vers le fond d’un ancien cirque glaciaire. Trois mouflons courent dans la prairie.  Sept vautours décollent et commencent à planer : « Dépêchez-vous car la pluie du sud va couper toutes les ascendances et après vous allez ramer comme des bêtes ».
Nous suivons notre sente intermittente dans des éboulis raides qui franchissent le ressaut avant le lac. On prend une direction sur la carte, on la reporte sur la boussole et finalement on loupe le déversoir de 200 m. Le grand lac de l’Âne se cache dans les replis du terrain.

Dans le grand cirque supérieur, l’herbe cède la place aux cailloux puis à des roches moutonnées et des éboulis d’une infinie variété.
On devine le col, on imagine le cheminement, chacun avec sa sensibilité, le groupe éclate lentement selon qu’on cherche un passage facile ou de belles roches.
Un peu de géologie : « La foliation métamorphique des gneiss, soulignée par les minces lits leptynitiques, est violemment plissée par des plis de type "semblable", typiques d'une déformation "chaude", synmétamorphe. Ultérieurement des fissures de la roche ont été injectées par des montées de magma granitique qui se sont figées en filons d'aplite. » Une phrase aussi compliquée que les roches elles-mêmes. Nous demanderons un éclaircissement à un spécialiste. En attendant, nous admirons ces roches qui étaient la racine de montagnes hélas disparues.

Du col de l’Agnelin la vue plonge sur la vallée suspendue des Sept Laux, le lac du Cos capte le dernier rayon de soleil.
Après le café et la dégustation de chocolat, nous choisissons le cheminement de descente à vue et on y va d’un bon pas. Au lac l’atmosphère ludique se tend, je n’entends plus personne, bientôt les premières gouttes, messagères légères, arrivent.
On remonte le collu, les vestes sortent des sacs et on fonce prudemment. Trois partent chercher les voitures pour éviter la route. La pluie se calme, nous rentrons secs, juste avant la grosse averse.
Comme aurait dit ma grand-mère, nous avons tiré le diable par l’aqueux.

D+ 950 m ; distance 11 km ; durée 6h15 ; surface 72 ha