Carnet de route

Grand Bec 5-6 avril
Le 05/04/2025 par Guillaume Bachelier
Comment reprendre en douceur après plus d’un mois d’arrêt ?? En partant faire le Grand Bec avec Laurent !
Parce que, qu’on se le dise, chargés comme des mules (artillerie lourde pour un glacier qu’on n’aura finalement pas vu), 1100 m en 2h15 pour rejoindre le refuge des Gouilles, ça pique un peu
. Crachage de poumons #1.

Mais je pouvais compter sur l’objectif minimaliste du lendemain (deux sommets) pour me refaire la pilule
. Changement de décor : grand beau, panorama à perte de vue sur les grands sommets, et contre toute attente, c’était encore franchement bon à skier entre poudre dense et transfo ! Mazette.

La pointe du Vallonnet ne se laissera finalement pas apprivoiser : trop sèche pour donner une quelconque envie de la descendre à ski, on lui préférera la plus modeste pointe jouxtant le col des Volnets. Vue splendide. Et hop hop hop on laisse nos traces sur le glacier éponyme. Top
.

C’est donc reparti pour le deuxième objectif de la journée : le Grand Bec ! Bah le moins qu’on puisse dire, c’est que j’en aurai manqué du Bec :D. Arrivé exsangue avec la gazelle devant qui fait des bonds. Crachage de poumons #2. La vie est dure
. Vu mon état de fatigue, on s’encorde pour les quelques mètres faciles jusqu’au sommet, pas peu fier d’avoir survécu ! Pas de doute : le bonheur est bien là haut.

Mais à la descente aussi ! La banane de retour en choisissant bien sa trace
. Tropquairou pas trop pour nous ?? Bah non en fait. Malgré l’horaire un poil tardif, on finit par craquer par l’appel de la transfo et du décors splendide comparé à la monté de la veille. Bonne pioche
. Alors oui, la traversée de l’avalanche des jours précédents ne sera pas une sinécure tout autant que les dernières centaines de mètres entre neige qui commence franchement à pourrir et un petit passage initiatique en forêt mais rien n'y fait, les étoiles dans les yeux en tournant la tête en arrière une fois arrivés au refuge du Laisonnay.


L’épilogue était moins attendu : après 2850 m de dénivelés en deux jours, « 3 km à pieds, ça use, ça use, 3 km ... ». La douceur printanière aura eu raison de la neige annoncée dans les CR de Skitour. La faute à Trump sûrement.
Laurent et Guillaume